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Träumerei de Schumann


Le Träumerei ou Rêverie de Schumann est tiré de son oeuvre Scènes d'enfants ou Kinderszenen. Ces dernières ont été composées en 1838 durant une période tourmentée du musicien, lorsque le père de Clara Wieck lui refusait la main de sa fille, qui finira tout de même par devenir sa femme. Elles ne sont pas destinées à être jouées par des enfants, mais permettent au compositeur de retourner en enfance alors qu'il est en proie à des problèmes d'adulte. Notons que Schumann a souvent fait référence à l'enfance dans ses oeuvres, notamment avec son Album pour la jeunesse, les Trois Sonates pour la jeunesse ou son Kinderball (Bal d'enfants).

Les Scènes d'enfants sont composées de 13 morceaux :

  1. Gens et pays étrangers (Von fremden Ländern und Menschen)

  2. Curieuse histoire (Kuriose Geschichte)

  3. Colin-maillard (Hasche-Mann)

  4. L'enfant suppliant (Bittendes Kind)

  5. Bonheur parfait (Glückes genug)

  6. Un évènement important (Wichtige Begebenheit)

  7. Rêverie (Träumerei)

  8. Au coin du feu (Am Kamin)

  9. Cavalier sur le cheval de bois (Ritter vom Steckenpferd)

  10. Presque trop sérieusement (Fast zu ernst)

  11. Croquemitaine (Fürchtenmachen)

  12. L'enfant s'endort (Kind im Einschlummern)

  13. Le poète parle (Der Dichter spricht

Concernant leur interprétation, Schumann a écrit à sa femme Clara : "Tu prendras sans doute plaisir à jouer ces petites pièces, mais il te faudra oublier que tu es une virtuose. Il faudra te garder des effets, mais te laisser aller à leur grâce toute simple, naturelle et sans apprêt".

La Rêverie, écrite sous la forme AABA, est la pièce centrale de l'oeuvre, et la plus connue des 13. A la fois sereine et intérieure, elle a connu un succès immédiat malgré une écriture assez simple dont une analyse minimiserait la valeur. Mais comme le dit Alban Berg :

"en présence d'une mélodie comme celle-ci, on perd complètement pied. On peut reconnaître sa valeur, on ne saurait la démontrer. Pour faire à son propos l'accord des opinions, l'intelligence ne sera d'aucun secours; on est sensible à son charme ou on ne l'est pas. Nul argument n'est capable de convertir celui qui refuse d'être ravi par elle, et il n'y a rien à dire à quiconque l'attaque, sinon la lui jouer et s'écrier : « Comme c'est beau ! »"

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