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Elegie - Sérénade de Tchaïkovski


En écrivant leurs sérénades “pour cordes”, Tchaïkovski, Elgar et Dvorak ont popularisé le genre. Tchaïkovski écrit la sérénade entre septembre et octobre 1880, en même temps que l'Ouverture 1812, deux de ses oeuvres les plus populaires. Pourtant, s'il adorait la première, il détestait la seconde.

"L'Ouverture sera bruyante et sonore, mais je l'ai écrite sans aucun sentiment d'amour et elle n'aura donc probablement aucun mérite artistique. Au contraire, j'ai écrit la sérénade animé par une pulsion intérieure. C'est une pièce qui vient du coeur, et j'ose alors espérer que cette oeuvre ne soit pas sans qualités artistiques".

A la fois poétique et lyrique, la sérénade connut un succès immédiat dès sa première représentation. Son écriture à la fois personnelle et intime, se situe quelque part entre la symphonie et la musique de chambre. Amoureux de la période classique et plus particulièrement des œuvres de Mozart, c'est en hommage à ce dernier, grand compositeur de sérénades, que Tchaïkovki a écrit sa Sérénade pour Cordes.

Elegie (larghetto elegiaco)

L'Elegie est le cœur de la sérénade. Si le premier mouvement est écrit en Do Majeur, le second mouvement est écrit dans la tonalité de la dominante* en Sol Majeur. Mais l'Elégie ou troisième mouvement, est écrite en Ré Majeur, soit dans la tonalité de la dominante de la dominante*. Le dernier mouvement revient en Sol Majeur. L'Elégie est donc le point culminant de l'oeuvre, le mouvement le plus intérieur, le plus intime de la Sérénade.

De plus, le mouvement construit sur une forme ABA, reprend le premier thème tout à la fin mais en sourdine, les dernières notes n'étant plus que des harmoniques. L'Elégie se termine, délicate et subtile, au plus près de notre âme.

*dominante : la dominante est le 5e degré de la gamme, située une quinte au-dessus du 1er degré (appelé également tonique) qui donne la gamme. Dans le cas de la sérénade, le premier mouvement est écrit en do. Le 1er degré est donc le do. Si on suit la gamme - do, ré, mi, fa, sol, la, si, do - le 5e degré sera donc le sol. (do : 1er ; ré : 2nd ; mi : 3e ; fa : 4e ; sol : 5e) et la dominante de la dominante sera donc ré (sol, la, si, do, ré)

La dominante est l'opposée de la tonique (1er degré qui correspond à la tonalité principale de l'oeuvre), elles s'attirent et se repoussent. La dominante permet de suspendre la musique, de poser des questions, elle est comme l'équivalent d'une virgule ou d'un point d'interrogation dans une phrase. La tonique termine la phrase, y répond, elle est l'équivalent d'un point.

En utilisant la dominante, puis la dominante de la dominante, Tchaïkovski nous élève de plus en plus vers notre âme.

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