25e Symphonie, Mozart
Composée par Mozart alors qu’il n’avait pas tout à fait 18 ans, elle est la première de ses deux symphonies écrites en mode mineur, d’où son surnom de « Petite symphonie en sol mineur » pour la différencier de la 40e symphonie (la 2e symphonie qu’il écrit en mode mineur) surnommée « Grande symphonie en sol mineur ». Magnifique car tragique, rageuse et lancinante, elle est apparentée au mouvement « Sturm und Drang » (tempête et passion) qui prônait l’expression des sentiments. Elle a notamment été utilisée dans le générique de début du film Amadeus.
Cette symphonie est construite sur le modèle des symphonies classiques avec quatre mouvements, le premier et le dernier mouvements étant rapides, le deuxième lent, et le troisième prenant la forme d’un menuet-trio (structure AABB-CCDD-AB).
Le premier mouvement, adoptant la forme sonate (exposition, développement, réexposition) est caractérisé par un rythme en contre-temps et des intervalles de septième diminuée. La symphonie commence sur ce rythme de contre-temps utilisé de façon agressive aux violons, repris de manière plus mélancolique au hautbois, installant une ambiance tragique qu’un second thème plus joyeux ne parvient pas à détendre. Dans la réexposition, ce deuxième thème sera d’ailleurs repris en mode mineur, plus triste, alors qu’il était écrit en mode majeur dans l’exposition.
Le deuxième mouvement, mouvement lent, doux et calme, contraste très fortement avec la violence entendue dans le premier mouvement. Il n’en reste pas moins pathétique.
Le troisième mouvement ou menuet, impérial, reste également nostalgique et mélancolique bien que sa montée en puissance nous prépare au mouvement final. Le trio, écrit uniquement pour instruments à vents constitue le seul passage un peu joyeux de la symphonie grâce aux sonorités brillantes des cuivres et des bois. L’accalmie reste temporaire puisque la tension revient avec les cordes et le premier thème du menuet.
Le dernier mouvement rappelle la violence du premier avec une fois encore des passages en contre-temps. Il clôture la symphonie de façon magistrale, maintenant jusqu’au bout son atmosphère tragique et rageuse, liée au mouvement « Sturm and Drang ».